CRÉATION DU PÔLE D’ENQUÊTE réservé au « dossiers non élucidés dits cold cases » : une FORME D’AVANCÉE ET CONSIDÉRATION.
La réserve d’espoir des familles de l’Association CHRISTELLE tant malmenée depuis le meurtre de leurs enfants connaît un regain depuis début mars 2022, date de création officielle du Pôle « cold cases ». Basé à Nanterre, ce service spécialisé et réservé à la gestion et la réalisation d’enquêtes pour les dossiers admis, a été créé après un long travail de prise de conscience du gouvernement en la personne du ministre de la justice M DUPOND-MORETTI, de discussions entre ses services et quelques avocats dont le représentant de l’Association CHRISTELLE, maître Didier SEBAN, certaines familles (dont notre présidente Marie-Rose BLÉTRY) conviées à quelques rencontres avec les structures d’enquête et judiciaire, notamment Mme Sabine KHERIS, juge renommée.
Un aboutissement qui apporte une certaine satisfaction aux familles de victimes, notamment à celles dont l’affaire est prise en compte par ce nouvel organisme d’enquête. 3 dossiers de l’Association CHRISTELLE ont reçu l’aval pour être pris en charge par le Pôle « cold cases », celui de Nathalie MAIRE, de Carole SOLTYSIAK et de Sylvie AUBERT.
Si les conditions « d’élection » sont précises, notamment le délai supérieur à 18 mois depuis la commission du meurtre, l’absence d’identification de l’auteur ainsi que la caractérisation reconnue « d’homicide volontaire », celles-ci peuvent décevoir voire démoraliser des familles des jeunes pour lesquelles elles ne correspondent pas. Les proches subissent une « sélection » une fois de plus incompréhensible et insupportable.
L’ignorance du nombre réel de meurtres non résolus en France (entre 230 et 1 000) démontre par ailleurs la nécessité de créer des outils qui permettent de répertorier les actes criminels mais aussi de croiser les modes opératoires, vérifier les parcours de suspects ou meurtriers déjà reconnus, de disposer dans notre pays d’un service entièrement et uniquement dédié à leur gestion.
La création de ce pôle en est la concrétisation, et Mme KHERIS à sa direction (juge qui a obtenu des aveux de M Fourniret) accueille avec régularité les président(e)s d’associations de victimes afin de les informer de la progression de la mise en place des moyens accordés par le ministère de la Justice. Elle échange également avec les représentants de victimes – Marie-Rose BLÉTRY a donc participé à 3 réunions en 1 an, et développe les moyens existants, les actions commises, les attentes et besoins. 2 autres magistrats agissent à ses côtés en équipe avec des enquêteurs recrutés en fonction de compétences précises. 1 an après sa création, l’équipe n’est pas complète et les moyens matériels très restreints (voitures, photocopieurs, logiciel commun police : gendarmerie…). Constat déplorable !
Mme KHERIS ne manque pas d’encourager les participants à d’importantes actions et leur accorde une réelle valeur. Elle leur a demandé de suggérer des items incontournables pour les associations dans la prochaine réforme du Code de Procédure Pénale. Elle les engage aussi à s’unir en collectif d’associations pour représenter une force unique. Les présidents ont exprimé ne pouvoir adhérer à cette proposition, leurs membres étant bénévoles et non professionnels, chaque association ayant déjà beaucoup à gérer en son sein.
Malgré les extrêmes lenteurs et inertie du tribunal de Chalon-sur-Saône, les « dossiers-papier » ont enfin été remis en ce début d’année 2023, au service spécialisé de Nanterre. Une étape qui apporte enfin un encouragement à ces familles de Saône-et-Loire.
Marie-Rose BLÉTRY lors d’une conférence de presse
relative au Pôle « cold cases »