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Mesdames, Messieurs,

 

L’ASSOCIATION CHRISTELLE est honorée de vous recevoir pour cette 26 ème assemblée générale et vous remercie
de votre présence et en particulier Alain GAND qui évoquera son travail auprès de notre association.

 
ASSEMBLÉE GENERALE du 20 mai 2022

La présidente, Marie-Rose BLÉTRY nomme les personnes qui se sont excusées de ne pouvoir assister à cette
réunion annuelle :
- M MARTI - M. LAGRANGE Jean Claude
- Mme DREVET - Sophie CLEMENT
- Philippe MARTIN - Véronique et Emile FICHET
- Marie LABONDE - Jean Luc PRADINES
- Sylvie DUPUIS - M. et Mme DELORIEUX
- Didier SEBAN, Corinne HERRMANN - Sylvain CORMIER
- Christophe GAILLARD - Hervé GONDRAS
- Yolande et Marcel - Marc et Marie Jo JOUIS
- Danielle Renaud - Christine PIETRIGA
- Raphael NEDILKO - Mme VERNUSSE
Nous aurons une pensée pour notre ami Jean Paul GEY décédé et pour tous nos malades ou blessés (Pédro, Martine
et Yolande)
Avant la présentation des différents rapports, nous avons pour habitude de rappeler la création de l’association
CHRISTELLE et de rendre hommage aux 11 enfants auxquels la vie a monstrueusement été enlevée.
Les proches de Marie-Rose et Gilles, collègues et amis se sont unis quelques jours après l’assassinat de Christelle
perpétré le 28 décembre 1996 pour les soutenir dans cette épreuve incommensurable. Ils étaient déjà 70 dès les
premiers jours. Leur énergie ne décroit pas puisque près de 70 bénévoles continuent à entourer les 12 familles
membres de droit :

 

Yvette THIELLON
Michel BLUZET,
Martine AUBERT
Bruna et Michel BOURGET
Ghislaine TARET
un membre de la famille BUISSON
Marie-Claire et Pierre GIL,
Arlette MAIRE
Aurore, Bernard et Jocelyne PROST

Marie PICHON
Betty et Jean Luc SOLTYSUAK
Et Marie Rose BLETRY

Notre Association garde activement et affectueusement en mémoire :


Christelle MAILLERY (16 ans) assassinée le 18 décembre 1986 au CREUSOT.
Christelle BLETRY (20 ans) assassinée le 28 décembre 1996 à BLANZY.
Pascal GIL (19 ans) assassiné le 25 novembre 1999 à BUXY

 Valérie BOURGET (22 ans) assassinée le 21 octobre 2004 à BLANZY.
Méline PROST (2ans) assassinée par son père le 2 septembre 2015


Son identité est désormais inscrite sur la stèle commémorative située dans le parc près de la salle municipale de
Blanzy.


Pour ces 5 jeunes nommés les procédures sont complètement terminées ; cette année, les démarches d’obtention des
indemnités de la famille de Christelle BLETRY le sont quasi aussi.


Comme vous le savez, 2 des meurtriers ont déjà obtenu leur libération un peu plus d’une douzaine d’années
seulement après leur incarcération et ce, malgré les condamnations qui leur avaient été attribuées par des jurys
d’assises populaires. On peut constater que la notion de dette, dans le droit français, ne paraît pas égale pour tous et
qu’elle s’efface malheureusement y compris dans les affaires de meurtre….


Le souvenir de :


Carole SOLTYSIAK (13 ans) assassinée le 17 novembre 1990 à ROZELAY.
Nathalie MAIRE (18 ans), assassinée le 2 septembre 1987 sur l’aire d’autoroute de Saint ALBAIN.
 Vanessa THIELLON (17 ans) retrouvée assassinée le 5 juin 1999 dans la SAONE à MACON.
Virginie BLUZET (21 ans) disparue le 7 février 1997 et retrouvée assassinée le 17 mars 1997 dans la
SAONE à VERDUN SUR LE DOUBS.

Sylvie AUBERT (23 ans) disparue le 14 novembre 1986 et retrouvée assassinée le 20 avril 1987 dans la
DHEUNE à GEANGES.
Corinne TARET retrouvée blessée et inconsciente le 28 juin 2005. Corinne est décédée le 5 février
2007.
Marthe BUISSON (16ans) a été assassinée le 15 août 1986 à MACON


reste également très présent dans les pensées de nos membres et sans nul doute, de nos sympathisants. Leur
valeur reste entière et intacte dans le cœur de chacun en témoigne la motivation de notre association à agir pour
la révélation de la vérité depuis 26 ans.

 

LES STATUTS DE L’ASSOCIATION :

Comme traditionnellement, commençons cette assemblée par l’énoncé des statuts qui gèrent et encadrent le
fonctionnement de l’Association CHRISTELLE :


Créée il y a donc 25 ans, suite à l'assassinat de CHRISTELLE BLETRY, notre association est une association
à but humanitaire. Elle a pour objectif d'accompagner les Familles Victimes D'Agression Criminelle en leur
proposant :


Un soutien moral
Un soutien Administratif
Un soutien financier.

L’association se doit de vérifier les bonnes conditions d'accueil des familles en détresse, par les divers services
publics, et proposer, impulser le cas échéant les améliorations ressenties comme nécessaire.


L'association se doit d’être vigilante quant au traitement des événements et des informations par les divers
organes de presse ; elle dénoncera tout abus.


L'association se doit d’être attentive au bon déroulement des enquêtes et à leur aboutissement.


Elle a pour mission de mener des actions permettant de rassembler des fonds afin de pouvoir répondre aux
objectifs qu'elle s'est fixée.


Enfin l'association s'interdit toute discussion ou manifestation présentant un caractère politique ou
confessionnel, et dans le respect des règles de droit s'interdit l'incitation à la haine raciale ou encore la remise en
cause de l'abolition de la peine de mort.


Même s’il a quitté la fonction de présidence, l’encre de sa plume d’écrivain n’a pas séché. Son empathie et son
affection s’expriment et se lisent toujours à travers son poème écrit comme chaque année en mémoire des enfants de
l’Association CHRISTELLE et de leurs familles : Bernard HOMMEY nous fait l’honneur de le lire.


« S''il nous faut faire un constat en 2022


Pourrions-nous dire que les hommes soient plus heureux ?
Depuis plus de deux ans ce fléau que l'on nomme pandémie
Nous a bien séparé ruinant nos espoirs tout en gâchant nos vies.


Notre vie associative, nous l'avons mis entre parenthèses
Rien n'a pu se faire ou si peu
La volonté nous l'avions mais pas les règles du jeu.
Tout ce temps perdu à ne rien entreprendre nous mettait mal à l'aise,
Pour nos enfants nous devions relever la tête
Aller de l'avant repartir en conquête
Avoir des idées, les mettre sur le papier puis les réaliser.
Le fascicule était un souhait
Maintenant c'est chose faite.
Tout ce temps passé à combattre l'injustice
L'ignorance des familles de victimes, le j'enfoutisme des élus et les bêtises
De tous ceux qui à leur niveau font de la justice
Une usine à gaz aux dépens des petites gens que nous sommes
Sans la moindre empathie, ni humanité que nous subissons
Pour nos enfants partis depuis trop longtemps
Nous avons appris à faire front en nous battant seuls face au système établi.


Nous avons su interpeller les avocats, les juges et les journalistes, tous les gens de pouvoir
Afin qu'aucun de nos dossiers ne sortent de notre mémoire.
Et si David aussi volontaire soit-il n'arrivait pas à terrasser Goliath
Nous pourrions toujours dire à ceux qui nous regardent
Toujours nous nous battrons car il n'est de pire tourment
Que perdre un seul de nos enfants.


Depuis de trop nombreuses années nous avons dégainé l'épée
Ouvert beaucoup de portes qui nous semblaient fermées
Et toutes les femmes et hommes qui se sont investis
Dans l'association n'avaient qu'un but le combat de la mort et de la vie.


Nos enfants perdus à tout jamais ne nous seront jamais rendus
Puissent-ils toujours savoir que leurs parents se seront battus
Pour conserver d'eux ce sourire fragile que dessine sur leurs visages
un fugace instant de bonheur.


Avec le décalage du temps et malgré les amitiés qui se sont liées
Ne reste au cœur que cette boule que l'on nomme malheur
Qui nous arrache à tout instant une larme un pleur.


Vous nos enfants que vous soyez Méline, Carole, Vanessa, Christelle, Virginie
Christelle, Nathalie, Marthe, Sylvie, Corinne, Valérie, Pascal
Qui ne voyez plus la lumière du soleil mais continuez à illuminer nos pensées
Sachez que votre présence en notre cœur reste réelle et soyez sûrs que vous partagez
Chaque instant que la vie nous réserve. »

 

LE MOT DE LA PRESIDENTE, Marie-Rose BLÉTRY

 

J’ai accepté la présidence de l’association pour palier à la lassitude de Bernard (je tiens à préciser qu’il est encore
très impliqué et que son avis est incontournable) pour continuer dans ce combat qui est né après l’assassinat de ma
fille. Je sais l’importance de connaître la vérité puisqu’elle m’a apporté un certain apaisement et surtout l’assassin
est en prison, à l’abri d’une possibilité de récidive.


Cette motivation est partagée par les membres du bureau qui ont œuvré toute l’année dans l’objectif que l’on s’était
fixé avec entre autres :


- organiser au minimum une réunion de bureau par an à Mâcon pour pallier les difficultés de locomotion pour
certaines familles mais également pour montrer que nous étions déterminés à mener le combat pour la vérité dans
leur dossier. Cette réunion n’a pas eu l’effet escompté puisque certaines familles n’y ont pas assisté ou
partiellement. Ce détail m’amène à espérer convaincre les familles présentes aujourd’hui qu’il faut qu’elles
s’investissent dans nos manifestations afin de motiver les bénévoles de l’association. Et pour les sensibiliser à
nouveau, ceux-ci expriment le besoin de voir les familles à leur côté pour les manifestations tel que le loto
dernièrement.


Le rôle de chacun, chacune nous a permis de poursuivre le travail initié par Bernard. Mais j’avoue que le poste de
présidente m’oblige à y répondre d’une manière quasi quotidienne tellement les sollicitations de part et d’autre ont
été présentes. Et pourtant un des objectifs de nos statuts n’est pas atteint car les avancées dans nos dossiers sont
inexistantes voir dramatiques puisque nous avons eu la fermeture du dossier de Corinne TARET.


Et l’espoir fondé que l’on avait pour le pôle « cold cases » créé le 1 er mars de cette année se réduit comme peau de
chagrin par suite du laxisme du parquet de Chalon-sur-Saône sur l’ensemble de nos dossiers. En effet, depuis la
résolution de deux de nos dossiers, il ne se passe plus rien. Nos dossiers sont dans l’impasse ! Les juges ne
répondent pas aux multiples sollicitations du Cabinet SEBAN.


Nous attendions des résultats d’expertises dans un dossier pour le 15 mars, mais nous sommes incapables de vous
dire aujourd’hui ce qu’il en est, faute d’éléments venant du parquet de Chalon.
Toutes les familles ont demandé le transfert de leur dossier pour ce pôle basé à Nanterre mais le parquet et les juges
de Chalon n’ont pas répondu aux demandes incessantes du cabinet SEBAN. SILENCE TOTAL


Ils ne savent pas traiter nos dossiers, les familles ont été abimées par tout ce laxisme depuis des années, voir des
décennies pour certaines. Ce serait POURTANT le moment de passer la vitesse supérieure avec la création de ce
pôle ! Depuis le projet de celui-ci, nous avons œuvré avec le cabinet SEBAN pour qu’il puisse voir le jour. Je suis
allée au ministère de la justice, porter la parole de nos familles à la commission Cold cases. Nous avons échangé
régulièrement avec Jacques DALLEST rapporteur de ce travail. Son rapport a préconisé 26 mesures concrètes dont
une qui est une meilleure information des familles de victimes sur l’avancée des enquêtes. Le parquet de Chalon en
est loin.
La Juge KHERIS a été nommée à la tête de cette entité. Didier SEBAN échange avec elle régulièrement et l’a
convaincue d’étudier nos dossiers en priorité, au vu de la cohérence géographique, ce qu’elle a fait. Mais je le redis
sans l’accord du parquet et des juges en charge de nos dossiers à Chalon, rien ne peut se faire !
Nous étions dans les premiers à faire la demande et comme vous le savez, les premiers arrivés sont les premiers
servis. Ils ne sont pas fichus de donner une réponse qu’elle soit positive ou négative.
Ils doivent répondre également sur la demande de Didier SEBAN concernant le changement de motif de
l’information judiciaire dans le dossier de Vanessa Thiellon en homicide volontaire alors qu’il était en homicide
involontaire. La circulaire a défini entre autres que le dossier doit concerner un crime de sang (assassinat, meurtre,
enlèvement mortel, empoisonnement, disparition criminelle ou de viols mais à caractère sériel).
Lorsque l’une au moins des deux conditions ci-après est remplie et que les investigations les concernant présentent
une particulière complexité :

 

1°/ Ces crimes ont été commis ou sont susceptibles d’avoir été commis de manière répétée à des dates
différentes par une même personne à l’encontre de différentes victimes ;


2°/ Leur auteur n’a pas pu être identifié plus de 18 mois après leur commission »


Tous nos dossiers non résolus doivent être prioritaires mais après 2 mois d’existence, l’activité du pôle cold case est
en plein essor mais sans nos dossiers !
Vous l’aurez compris je suis en colère contre les instances du tribunal de Chalon.


Et comment garder le moral alors que nous lisons dans la presse pas plus tard que la semaine dernière qu’un
assassin a tué 3 personnes dans notre département et que chaque jour on nous évoque des féminicides sans compter
cette guerre insensée en Ukraine.
La parole est ensuite laissée à Isabelle, secrétaire.

 

RAPPORT MORAL

Bonsoir à tous, il me revient de vous présenter le rapport moral de notre association. Voyons ce que nous pouvons
retenir dans la définition de l’expression « rapport moral. »


Si nous nous intéressons d’abord au terme « moral », nous pouvons affirmer qu’il s’est montré variable comme la
météo ou l’ambiance nationale durant l’année 2021. Des événements judiciaires, des rencontres, certains articles ou
diffusions médiatiques ont provoqué des turbulences au sein de notre association, tant pour certaines familles que
des membres attentifs. Déception, écœurement, surcharge de tristesse, d’injustice ont continué à ternir le ciel de
certains. Mais comme nous vous l’indiquons depuis plus de 25 ans, l’énergie des membres de l’Association
CHRISTELLE ne s’épuise pourtant pas malgré le temps qui passe ; elle se ressource par l’esprit de solidarité et
d’amitié qui unit familles et bénévoles, par la volonté et la motivation sans faille à atteindre la résolution de toutes
les enquêtes des dossiers. Excusez-moi pour cette introduction légèrement humoristique / ironique, mais reprendre
le terme MORAL permettait de dépeindre le tableau des sentiments. Ne vous inquiétez pas, je ne manquerai pas de
vous présenter un vrai rapport moral. Considérons maintenant le terme RAPPORT, nous pouvons nous rapprocher
d’une autre définition qui concerne celle des relations humaines. Nous remarquons alors, à travers les événements
de 2021, que sa conception n’est pas universelle et qu’elle repose souvent sur un point de vue individuel. De ce fait,
nous ne pouvons encore pas confirmer cette année que les relations notamment avec certains médias ou élus sont
satisfaisantes.


Mais comme je vous l’ai affirmé, notre énergie ne s’éteint pas et une fois les contrariétés gérées essentiellement par
notre présidente inépuisable, l’équipe s’attelle à la poursuite de ses objectifs.


- Le fascicule : un certain nombre d’heures a été consacré à sa création, sa rédaction, son élaboration, sa mise
en page, les contacts avec l’imprimerie…et ont provoqué quelques bouillonnements dans les marmites
cérébrales des membres du bureau, quelques réflexions poussées qui ont enfin permis l’impression du
document. Celui-ci, adressé aux malheureusement prochaines familles-victimes, sera distribué aux
communes via les mairies, aux commissariats, gendarmeries, services d’urgence des hôpitaux, école de droit
et psychologie…au niveau national afin d’informer les proches concernés par des assassinats, du parcours
auquel ils doivent s’attendre. Ce fascicule se veut une source de soutien et de conseils. Ce document a été
soumis au regard et critique de certains professionnels experts dans le domaine et reçu validation.

 

- Des AFFICHES représentatives de l’Association ont été créées : le bureau a émis le vœu d’actualiser les
affiches présentant la photo de tous les enfants de l’association. L’une permet d’afficher le symbole du
fondement de notre association et des objectifs de lutte dans la salle rénovée par la municipalité et réservée
à l’Association CHRISTELLE.
L’autre, destinée au public, différenciera les dossiers élucidés des dossiers non encore résolus et permettra
une information visuelle lors des actions lucratives ou de représentation de notre association.


- Notre association et plus particulièrement les familles concernées ont subi les affres d’étapes précisées dans
le fascicule et expérimentées par d’autres familles dont les procès ont eu lieu. En effet, elles ont côtoyé
l’angoisse de fermeture de leurs dossiers. Notre présidente Marie-Rose entre autres, a veillé à les soutenir en
particulier durant cette année 2021-2022 afin de les encourager à garder espoir et gérer leurs sentiments face
à la cruauté du système judicaire.
- Encourir le risque de fermeture est une torture inadmissible dans le processus de quête de la vérité. Elle
existe encore au 21 ème siècle et prouve que tous les moyens ne sont pas accordés pour sa révélation pas plus
que la valeur due aux victimes. La nécessité de plaidoirie pour l’obtention des indemnités décidées lors des
procès est un autre exemple de maltraitance et d’injustice supporté par les familles et qui s’est produit cette
année encore pour l’une d’entre elles.


- 2021-2022 affiche aussi en point fort, la création du pôle « dossiers non élucidés ». Outre la participation de
notre représentante Marie-Rose à la commission de réflexion à ce sujet en février 2021, la commission
professionnelle menée par le procureur Jacques DALLEST a mené à la création de cette structure dédiée
aux anciens dossiers. Officiellement créée tout début mars 2022, celle-ci dirigée par Mme la juge Sabine
KHERIS (affaire Fourniret), doit terminer le recrutement des enquêteurs spécialisés qui se consacreront
uniquement aux dossiers anciens non-élucidés.


- A ce sujet, une rencontre récente (en mars 2022) avec nos avocats à Paris a permis une réflexion
approfondie // aux dossiers et leur prise en charge. Ainsi, chaque situation criminelle concernant notre
association a fait l’objet d’une analyse entre les 3 représentants présents et maître SEBAN afin d’estimer le
bien-fondé de leur admission dans le pôle de Nanterre.


- Sur invitation de Mme UNTERMAIER, 2 puis 3 représentantes ont participé à 2 Ateliers Législatifs
Citoyens dans le secteur de Chalon-sur-Saône afin d’échanger sur « l’irresponsabilité pénale », évoquer les
conditions de travail des employés des services judiciaires, d’enquêtes…etc et faire des propositions
d’amélioration. Si la 1 ère réunion a apporté une légère satisfaction car permis l’expression du vécu des
familles de l’Association CHRISTELLE et la demande de reconnaissance des victimes, la 2 ème a elle,
provoqué un sentiment d’écœurement face au silence qui s’est imposé après l’intervention de nos membres.
L’absence de considération a créé un tourbillon d’émotions aux 3 bénévoles qui se sont senties comme
transparentes et sans importance alors même que d’autres personnes étaient largement écoutées et
recevaient réponse à leurs soucis bien légers en comparaison.

 

Présentation de l’ATELIER LEGISLATIF CITOYEN DU 7 SEPTEMBRE 2021

Organisé par Madame Cécile UNTERMAIER, députée
Projet de loi relatif à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure

 

Lors du 1 er Atelier Législatif de septembre 2021, Mme Untermaier interrogeait sur : « Faut-il modifier l’article
122-1 (qui consacre l’irresponsabilité pénale) afin d’établir une distinction quant à l’origine du trouble
psychique et donc, introduire la responsabilité pénale dès lors que l’abolition du discernement résulte de la
prise de substances psychoactives ? 


Cette réunion était fort intéressante. De nombreux échanges ont eu lieu entre le public composé d’élus, de membres
associatifs, d’une bâtonnière, d’un directeur de centre pénitentiaire et de simples citoyens et les deux professionnels
qui assistaient Madame la Députée, l’avocat pénaliste et un pédopsychiatre expert à la Cour d’Appel de Dijon.
L’expert a relevé la difficulté d’évaluer l’état de conscience de l’individu au moment du passage à l’acte. Cette
évaluation doit avoir lieu rapidement mais le manque de moyens humains ne le permet pas toujours. Il est le seul sur
le secteur de Dijon.


Il a également souligné la difficulté du suivi des meurtriers détenus en hôpital psychiatrique. Ils ressortent souvent
après une courte hospitalisation avec une obligation de poursuite de soins, mais là encore, le contrôle est
pratiquement absent faute de moyens humains.


S’ils sont internés en centre pénitentiaire, on ne peut leur assurer des soins parce que l’établissement ne dépend pas
du secteur médical.


L’avocat a expliqué que la Chambre d’Instruction composée de 3 magistrats est depuis 2008 compétente pour
prononcer les décisions d’irresponsabilité pénale, l’hospitalisation d’office et les mesures de sûreté (interdiction
d’entrer en relation avec la victime, d’exercer certaines activités professionnelles ou bénévoles, etc.). Cette instance
devrait également convoquer les familles des victimes lors de séances publiques.


Le projet de loi ne modifie pas l’article 122-1 mais introduit deux transformations majeures :
→ Il exclut du champ de l’irresponsabilité pénale l’abolition du discernement d’une personne ou du contrôle
de ses actes lorsque celle-ci résulte d’une intoxication volontaire de drogues ou d’alcool « dans un temps très
voisin de l’action » dans le dessein de commettre l’infraction (article 1).
→ Il crée 2 nouvelles infractions autonomes, intentionnelles, dans le code pénal réprimant le fait pour une
personne d’avoir consommé des produits psychoactifs en ayant connaissance que cette consommation était
susceptible de la conduire à commettre des atteintes à la vie ou à l’intégrité d’autrui et lorsque cette consommation a
entraîné l’une des deux atteintes et que la personne a été déclarée pénalement irresponsable (article 2). »
En résumé, ce projet de loi permettrait une avancée sur le point législatif à condition qu’on y mette les moyens
humains et financiers pour assurer un meilleur suivi de ces dangereux individus et assurer la sécurité des victimes et
de leur famille. Il faudrait également que ce soit la Chambre d’instruction qui soit décisionnaire dans la levée des
mesures d’hospitalisation plutôt que le juge des libertés et de la détention puisqu’elle est à l’origine du suivi du
dossier.

 

ATELIER LEGISLATIF CITOYEN DU 27 JANVIER 2022


Organisé par Madame Cécile UNTERMAIER, députée

 

Marie-Rose, Marie-Claire et Isabelle ont représenté l’Association Christelle, sur invitation de Mme Untermaier, lors
de l’Atelier Législatif Citoyen du 27 janvier 2022 à Champforgeuil). Le but visait à proposer des améliorations dans
le cadre des États Généraux de la Justice qui se déroulent actuellement. 1 million de citoyens a répondu à l’enquête
nationale ; l’analyse révèle majoritairement des insatisfactions : manque de moyens d’accessibilité, d’écoute, de
sensibilité…Mme Untermaier déplore elle-même, tout comme d’autres intervenants (directeur par intérim du centre
pénitentiaire de Varennes, la représentante des greffes…) le manque de moyens en personnels, matériels, de
locaux…et la souffrance de certains salariés du fait de leurs conditions de travail.

 

2 idées émergent au cours de cette réunion publique afin de décharger certains professionnels : utiliser la
MÉDIATION (très courante au Canada) pour régler des situations sans gravité entre victimes et auteurs. Cette
modalité fait ses preuves hors de nos frontières et permet la réalisation d’un acte proposé par l’auteur ou décidé avec
le plaignant, telles une réparation, une lettre d’excuses, une indemnisation.
Les conciliateurs bénévoles représentent un autre moyen de pallier aux carences dans le système judiciaire.


Le sentiment des 3 participantes s’est révélé très négatif au sortir de cette réunion ; en effet elles n’ont reçu que
silence ou réponse choquante à leur intervention (tel « les détenus effectuent complètement leur
condamnation. »… !! selon le nouveau procureur et Mme UNTERMAIER). Marie-Claire, Marie-Rose et Isabelle se
sont senties en complet décalage et déconsidérées lors de cet atelier, d’autant plus que certains participants
évoquaient des soucis de niveau dérisoire (même si injuste) d’ordre matériel.
De ce fait, un courrier électronique a été transmis le 31 janvier à Mme UNTERMAIER afin de lui exprimer cette
grande déception. Sa réponse (du 11 février) nous est parvenue après notre C.A. Elle y indique être désolée du
sentiment de nos représentantes mais que cet atelier visait effectivement le droit civil et non pénal. Elle confirme
soutenir cependant les attentes de notre association et s’en faire porte-parole auprès de la chancellerie. Elle précise
que la loi a changé en 2021 et que les remises de peine ne sont plus systématiques mais soumises à contraintes tels
les efforts de réinsertion et la bonne conduite.


Suivent ici les propos de la députée relevés sur son site internet après le 2éme atelier :


Dans sa lettre envoyée au ministre de la justice, Mme UNTERMAIER nomme entre autres vœux et nécessités :
« créer un statut de victime, prévoir que le juge d’instruction reçoive les familles de victimes une fois par an et
notifier automatiquement à ces dernières la libération des détenus antérieurement à leur sortie. » Espérons que ces
espoirs qui sont aussi ceux de nos familles, aboutiront…

 

- 2021-2022 a aussi été occupée par l’aide à la création d’une association dans le charolais-brionnais « la
vérité pour Anthony » :
Des proches d’Anthony ont sollicité l’Association CHRISTELLE par le biais du téléphone portable afin de
se renseigner sur les démarches à suivre après la découverte du corps sans vie du jeune Anthony
LAMBERT tout début janvier 2022. Ces personnes avaient tout d’abord demandé de l’aide pour la diffusion
de l’avis de recherche et participer à la recherche du jeune dans le secteur de son lieu d’accueil. Marcel et
Yolande ont pu participer à ce moment éprouvant que constitue une marche dans un secteur géographique
déterminé encadré par la gendarmerie. L’issue étant tellement incertaine, espoir et angoisse de retrouver
l’adolescent cohabitent dans ces moments-là.
Marie-Rose, accompagnée parfois de Bernard notamment, a répondu aux multiples appels et rencontres
avec la famille d’accueil, afin de la guider dans les démarches et aboutir à la création d’une association.


Vous le remarquez, malgré un ralentissement des actions publiques, 2021-2022 n’a encore pas été une année vide en
termes :
- judiciaires puisque des actes ont été effectués au tribunal,
- nous avons répondu à une enquête « associations pour la SAONE ET LOIRE » (en vue de les recenser et
mieux les connaître mais également à un questionnaire national sur le paysage associatif français.
- de rapports car des visites avec le secteur politique ont eu lieu,

 

- ainsi qu’avec les avocats qui ont accordé de leur temps pour une rencontre,
- en termes d’espoir car le pôle « cold cases » a été créé après écoute entre autres de l’avis de notre cabinet
de conseils, du rapport de M. DALLEST, de l’expression de Marie-Rose en tant que représentante des
victimes, etc…
- de moral, variable selon la considération reçue au fil des événements, des décisions, des annonces de cette
année. Les membres se sont mutuellement soutenus notons le aussi, non pas seulement en raison des actes et
événements judiciaires, mais aussi en raison des défaillances médicales de certaines personnes touchées par
des maladies durables, chroniques parfois, graves pour d’autres.
La boucle 2021-2022 est bouclée : la forteresse construite par l’Association CHRISTELLE et protégée par
sa présidente n’est pas près de s’effondrer !

 

BILAN FINANCIER

Le bilan financier 2021 et le budget prévisionnel 2022 sont présentés par Bruna BOURGET,
Trésorière (voir photocopies)
Les recettes se répartissent de la manière suivante :
 Les cotisations : 1088,00€
 Les dons : 3674,00 €
Les subventions : 1 100,00 €
Les intérêts livrets : 311,97 €
Produits de Manifestations : 13023,20 €
Remboursement Assurance : 11,33€


En clôture de l’exercice, les recettes totalisent 19 208,50 €


o L’année 2021 a été une année blanche, sauf sur le dernier trimestre pour les manifestations. Des points
positifs pour l’organisation de notre loto qui fut un énorme succès ainsi que notre opération brioches du
mois de décembre et de ce fait des gains satisfaisants.
o Une augmentation du nombre d’adhérents (+16) soit un total de 64 sans toutefois atteindre le nombre
d’adhérents avant la covid.
o Les dons ont été moins importants qu’en 2020
o Comme toutes les années précédentes, le syndicat du VERNOY nous a octroyé une subvention de
1000€. Nous remercions Monsieur LAGRANGE (Président) et les maires des différentes communes. A
noter également une subvention de 100 € de la mairie de MONTBELLET en compensation de la vente
de brioches que nous organisons tous les ans dans la commune.


Les dépenses se répartissent de la manière suivante :
Les fournitures d’activités pour un montant de : 5090,83€
Les frais postaux et téléphone : 439,50 €
Matériel de bureau : 317,35 €
Frais d’obsèques : 130,00€
Missions et réceptions : 370,00€
Frais de déplacements : 628,35€
Assurance : 413,55 €
Frais bancaires : 13,00 €
Petit équipement et outillage 153,50 €
Les frais de justice : 4080,00 €


Les dépenses s’élèvent à 11 636,08€.

- Les frais de justice ont été beaucoup moins importants qu’en 2020 puisque les frais ont concerné les
dossiers :
- Le dossier TARET pour une enquête privée,
- Un règlement d’un avocat de la cour d’appel dans le dossier BLETRY contre le fonds de garantie
- Puis dans le dossier AUBERT puisque le parquet a demandé un non-lieu que le cabinet SEBAN a contesté.
- Moins de frais pour les fournitures d’activités
- Très peu de déplacement en 2021 sauf pour le dossier TARET et l’intervention de Marie Rose au ministère
de la Justice (628,35 €).
- Une dépense de 153€ pour la réfection de la stèle avec l’inscription du prénom de Méline.
- Les autres dépenses sont quasi identiques.


L’exercice budgétaire se clôture avec un résultat excédentaire de 7572,42€


Les perspectives :


Assumer :
- les frais du cabinet d’avocats pour chaque dossier
- un enquêteur privé et des expertises si nécessaire.
- et d’un soutien psychologique aux familles qui en éprouveraient le besoin.


En conclusion :


Pour l’année 2021, nos objectifs ont été atteints grâce aux membres et aux bénévoles de l’association qui
restent mobilisés à chaque manifestation et grâce aussi aux donateurs que ce soit la population qui nous
entoure ou tous les commerçants et artisants qui nous soutiennent avec beaucoup de sympathie.
Un grand merci à tous car comme on le dit souvent « seul nous ne pouvons rien, ensemble nous pouvons
tout. »


En clôture de ce compte rendu budgétaire, je tenais à vous dire que si vous désirez nous rejoindre, il vous
suffit de prendre une adhésion qui reste fixée à 17€.
Nous serons à votre disposition à la fin de cette assemblée générale pour que vous puissiez vous en
acquitter (de cette adhésion).
Encore merci à tous.

Le montant des frais de justice depuis le début d’année atteint 26 640,00€

 

MANIFESTATIONS :

 

Depuis juin 2021, date de la précédente assemblée générale, peu de manifestations ont pu avoir lieu, la prudence
sanitaire restant en alerte. Comme vous les a nommées notre trésorière, elles se sont limitées à :


- La participation en tant que signaleurs de quelques bénévoles d’ailleurs tous de la famille
PICHON, à la course cycliste "Trainhard Classic" , course cycliste nationale junior en mémoire d'Antonin

 

Landré organisée en août. Nous remercions d’ailleurs M RIZET et son équipe qui nous offrent un don en
reconnaissance du dévouement des membres de l’Association CHRISTELLE qui étaient présents.
- La vente de coloquintes - en l’absence de marche des châtaignes, au marché d’automne de la Trêche à
Sanvignes
- Le loto en novembre également
- Le « bœuf musical » en faveur de note association à Sanvignes-les-Mines fin novembre 2021
organisé par « les Galipotes »
- La traditionnelle vente de brioches de fin d’année réalisée à Génat Casino et au marché de Montceau-les-
Mines a connu un bon succès. Les fidèles sympathisants de notre association n’ont pas manqué de
commander des viennoiseries auprès de quelques membres qui ont effectué leurs livraisons en remerciement
du geste de soutien.
- L’hommage annuel à la stèle le 28 décembre, jour de l’assassinat de Christelle BLÉTRY.
- Le trail des 3 châteaux au Creusot début mars au cours duquel quelques membres ont bravé le froid pour
tenir le rôle de signaleurs ou s’activer aux inscriptions ou ravitaillements.
- La traditionnelle vente de muguet le 1 er mai qui a remporté un succès conséquent à Blanzy grâce à la
fidélité des habitants de la commune ou des sympathisants qui se déplacent volontairement pour effectuer
cet achat de soutien

PERSPECTIVES DES MANIFESTATIONS POUR 2022-2023 :

Quelques manifestations s’annoncent pour cette fin d’année 2022 :
- Notre 2ème loto vient de se dérouler la semaine dernière
- Le traditionnel tournoi de pétanque organisé par le quartier de Marie-Rose aura lieu le samedi 11 juin
- Le dîner dansant est fixé au 5 novembre 2022
- La vente de brioches à Géant Casino de Chalon-sur-Saône le samedi 18 juin soutenue par Martine
AUBERT, sœur de Sylvie disparue et assassinée à la sortie du travail de cette enseigne (appelée à l’époque
« Mammouth »)
- Nous continuons encore à évoquer l’organisation d’un colloque envisagé depuis 3 ans ; celui-ci a lui aussi
été empêché par la covid. Marie-Rose a sollicité la participation d’un représentant professionnel de la
justice dont la présence enrichirait à un haut niveau les informations et le débat.
Nous continuons à espérer pouvoir réaliser cette réunion publique relative au fonctionnement de la justice et au
parcours des familles… décidément, l’optimisme est vraiment une caractéristique qui qualifie notre nature !!

PLAQUETTE:

La plaquette associative n’a pas été élaborée en 2021 ; aucun sponsor n’a été sollicité.
L’absence pour la 2 ème année consécutive d’organisation de manifestations publiques a privé de l’intérêt de cette
plaquette publicitaire et d’information. Nous la rédigerons probablement à nouveau pour l’année 2023 et
solliciterons des chefs d’entreprise qui seraient prêts à nous apporter leur soutien. La solidarité s’exerce aussi par
l’élaboration et la distribution de ce document

COMMISSION AIDE D'URGENCE:

 

Elle réagit en cas d’appel ou de sollicitation de familles extérieures à l’Association CHRISTELLE. Les nombreux
appels sur le portable associatif ou via Facebook, indique combien les victimes françaises se sentent démunies,
désœuvrées et désarmées lorsqu’elles se trouvent confrontées à ces drames. IL y a quelques jours encore une famille
démunie face à la disparition de leur fils interpellait notre association. Ce jeune qui a disparu depuis 19 ans a
probablement été enterré sous X dans un village près de chez lui. Cette famille qui a fait confiance en la justice ne
s’était pas portée partie civile. Je lui ai vivement conseillé de se rapprocher d’un avocat dans un premier temps.
C’est également par le biais de notre téléphone portable que les proches d’Anthony LAMBERT nous ont contactés.
Le bureau a d’ailleurs décidé d’octroyer une somme d’aide d’urgence à l’association récemment créée afin de
l’aider à démarrer les démarches judiciaires.
Parole aux membres de l’association La vérité pour Anthony :
Madame LAVEDER, remercie Marie-Rose et l’Association pour l’aide apportée dans la création de l’association, la
rédaction des statuts. Le cabinet SEBAN a accepté de les défendre. Une plainte a été déposée. Le Défenseur des
droits a diligenté une enquête au niveau de l’Administration et du centre d’hébergement. Ils ont fait leur première
vente de muguet pour alimenter les caisses de l’association et permettre de régler une partie des honoraires de
l’avocat.
Il est utile de rappeler le numéro de téléphone 06-06-71-06-71 de l’Association CHRISTELLE puisqu’il permet
également de recevoir des témoignages sur nos dossiers comme récemment sur un individu qui ne cesse d’évoquer
un assassinat de notre association d’une manière constante et avec des propos douteux. Nous avons transmis
immédiatement ces propos à nos avocats.
Rappelons également le
 site Web http://www.association-christelle.fr
 et l’E-mail : association.christelle71@gmail.com

MERCI AUX DIVERS SOUTIENS

Ils peuvent se résumer cette année encore par les pensées des uns envers les autres, les petits appels, les échanges de
nouvelles mais aussi par l’intérêt que portent certains médias bien intentionnés à notre cause et aux familles
meurtries. Valorisons également les donateurs qui font preuve de générosité en réalisant des dons spontanés et les
« amis du quartier de Marie-Rose » qui organiseront en juin leur habituel tournoi de pétanque. Plaisir du jeu et
bonne humeur garantis.

 

PRESSE :

- Emission de Christophe Hondelatte sur Europe1 : qui a provoqué un sentiment très négatif, répugnant d’autant
plus que Marie-Rose n’avait pas été prévenue.
- « Affaires sensibles » sur France Inter, Marie-Rose a refusé de participer car elle n’allait pas avoir la parole libre
pour parler des dossiers en général, le sien étant résolu et sans intérêt de l’évoquer pour une énième fois. Ecœurante
car Mme VINCI a participé alors qu’elle s’est déjà opposée à Marie-Rose quelques années auparavant et s’approprie
la situation malgré le désaccord de la maman.

 

- « Faites entrer l’accusé » à Dijon : diffusion en avant-première de l’émission mi-novembre. Une assistance très
nombreuse (500 personnes) a assisté à cette projection, en présence de Rachid M’BARKI et Dominique RIZET
(animateurs et réalisateurs de l’émission), mais aussi de Raphaël NEDILKO, Marie-Rose BLETRY et Marie
PICHON pour le débat qui a suivi. Michel BLUZET étaient présents en tant que représentants de l’Association
CHRISTELLE.
- un article dans le célèbre magazine de renommée internationale « Reader Digest » au sujet du dossier de Marie-
Rose va paraître prochainement. Une journaliste anglaise, Lucy ASH a contacté la maman de Christelle après avoir
lu le livre co-écrit par nos avocats qui y fait allusion. Notons pour une fois, que le directeur lui-même a contacté
notre présidente afin de vérifier l’exactitude de l’article rédigé par la journaliste britannique avant sa diffusion.

PAROLE AUX FAMILLES :

Concernant le Pôle « cold cases » Nos avocats détiennent la demande formulée par les 6 familles pour lesquelles les
enquêtes n’ont pas encore abouti, indiquant leur souhait de la prise en charge de leur dossier par ce nouveau service
d’enquête. Point important à retenir : nos avocats restent nos défenseurs même en cas d’admission des dossiers dans
ce Pôle ; ils restent les interlocuteurs avec la nouvelle équipe d’enquête et de magistrats.


Résumé du cabinet SEBAN


Dans la perspective de l’assemblée générale du 20 mai, je vous prie de bien vouloir trouver ci-dessous un état des
différents dossiers pour lesquels votre association nous a saisis.


Tout d’abord, concernant les dossiers, il peut être fait état des éléments suivants :


- Dans le dossier AUBERT : à la suite de l’arrêt de la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Dijon du 15
mai 2019, infirmant l’ordonnance de non-lieu rendue par le juge d’instruction, le dossier a été renvoyé à Madame
CAPORALI pour poursuite de l’information. Une commission rogatoire a été transmise aux enquêteurs dont nous
n’avons pas encore le retour ;


- Dans le dossier BLUZET : à la suite de l’arrêt avant dire-droit du 16 décembre 2020, la Cour d’appel de Dijon
ordonnait un nouveau supplément d’information en visant la réalisation de plusieurs actes d’investigation et en
déléguait la conduite à Madame CATALA. Là encore, sur la base de cet arrêt une commission rogatoire est en cours
;


- Dans le dossier MAIRE : une nouvelle analyse criminelle de l’entier dossier a été réalisée par la Gendarmerie. Au
terme de cette analyse, des pistes ont été identifiées sur lesquelles des investigations sont en cours ;


- Dans le dossier THIELLON : des expertises sont en cours dont nous avons demandé des compléments en accord
avec les conclusions des rapports. En outre, une demande de requalification des faits est en cours pour qu’enfin
l’instruction se poursuive sous la juste analyse des éléments du dossier.


- Dans le dossier SOLTYSIAK : nous sommes toujours dans l’attente d’une expertise importante en microanalyse qui
devait être rendue au 30 mars 2022. Or, pour l’heure, nous n’avons toujours pas reçu la notification de celle-ci de la
part de Madame CAPORALI malgré nos diverses relances écrites et téléphoniques.


- Dans le dossier BLETRY : Le Fonds de Garantie s’est désisté de son pourvoi en cassation concernant la procédure
d’indemnisation. La procédure est donc définitivement terminée et l’arrêt de la Cour d’Appel de Dijon sera
appliqué.

 

Dans ce cadre, à la suite de nos tentatives de prise de contact avec le greffe de Madame CAPORALI, nous avons
appris que cette dernière est absente depuis quelques semaines pour un congé maternité.


Comme vous le voyez les avancées dans ces dossiers sont insuffisantes ce qui renforce notre détermination à
transmettre ces formations à des juges spécialisés et disponibles pour reprendre sérieusement les investigations.
C’est pourquoi nous avons fait, dans tous les dossiers, une requête en dessaisissement des juges d’instruction de
Chalon-sur-Saône au Pôle spécialisé de Nanterre en matière de crimes sériels ou non élucidés (PNCC).


Ce pôle, créé au 1er mars 2022, a pour finalité de réunir des magistrats du siège et du parquet spécialisés, ainsi que
des services d’enquête spécifiques aux fins de résoudre certains types d’affaires pour lesquelles l’institution
judiciaire est en échec.


Pour l’heure, le pôle est composé d’une Juge d’instruction, Madame Sabine KHERIS, en charge de 7 dossiers, et de
trois parquetiers, ces effectifs ont vocation à être augmentés prochainement.


Dans le cadre de nos démarches pour obtenir le transfert des dossiers, nous avons été, de nouveau, confrontés au
silence des juges d’instruction actuellement saisies, Mesdames CATALA et CAPORALI, et, plus largement, à
l’inertie des magistrats de Chalon-Sur-Saône.


Parallèlement, nous avons été reçus dernièrement par Madame KHERIS et les membres du parquet de ce pôle, qui
ont pu être sensibilisés à nos difficultés.


De même, nous sommes en contact avec le Procureur général de Versailles, Monsieur Marc CIMAMONTI, afin de
lui faire part de ces mêmes problématiques et, ainsi, de poursuivre nos efforts pour obtenir, le plus rapidement
possible, les transferts sollicités.


Par ailleurs, dans une volonté d’intégrer les associations de victimes dans le processus développement de ce pôle,
l’Association Christelle, par l’intermédiaire de sa Présidente, sera reçue le 31 mai prochain par Madame KHERIS et
sa Greffière au Pôle spécialisé de Nanterre.

 

Ghislaine TARET :


La Cour d’appel de Dijon a confirmé la demande de non-lieu le 6 avril sans chercher à répondre aux arguments
soulevés dans le mémoire rédigé par le cabinet de Sylvain Cormier (tâche noire, SMS notamment qui étaient des
points forts selon nous). Elle n'a pas non plus explicité le rejet de nos demandes (expertise téléphonique, demande
d'audition, etc.). 
Autrement dit, la Cour s'est basée sur les mêmes éléments que précédemment (expertises balistiques et médico-
légales) pour entériner le fait que le tir avait été effectué de gauche à droite.
 
Aussi, en accord avec la famille, l’association et Sylvain CORMIER, un pourvoi en cassation a été formulé dans la
mesure où la Cour n’a pas répondu aux articulations essentielles des mémoires des parties.
Il nous a semblé même si nos chances de succès demeurent assez faibles que le pourvoi en cassation était intéressant
et qu’il fallait démontrer que la cour n'a pas répondu aux articulations essentielles du mémoire. 

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Nous avons le plaisir aujourd’hui d’accueillir Monsieur Alain GAND et Maître Sylvain CORMIER, défenseur de

 

Ghislaine TARET : M Alain GAND a fini sa carrière major de police et responsable de la cellule d’analyse des
données judiciaires anti-terroristes . Il s’est fait connaître auprès de notre association et a proposé ses services afin
d’augmenter les probabilités de résolution d’enquête et pallier les manquements de la justice. Nous espérons que ses
interventions très précises et ciblées, permettront à la justice de prendre en compte les dossiers dont les risques de
fermeture sont élevés voire déjà appliqués.
Je leur laisse évoquer leur travail dans ce dossier.
Maître CORMIER : la Cour d’Appel a confirmé le non-lieu mais deux recours sont encore possibles : la cassation et
la cour européenne. Il ne faut jamais baisser les bras. Il faut maintenant mener un combat de terrain (rechercher les
éléments qui peuvent tout changer et pour cela nous allons explorer les objets ayant appartenus à Corinne que
Ghislaine a conservés).
A l’interrogation de Bernard HOMMEY sur la durée et le coût d’une procédure devant la cour européenne, Maitre
CORMIER indique que les délais sont de 4 ans minimum et que le coût est relatif au travail demandé (environ 3
mémoires). Le problème de la durée est surtout lié au fait que la cour européenne est submergée de dossiers émanant
de tous les pays européens.
Plusieurs questionnements sur les dysfonctionnements de la justice, son incapacité à reconnaître ses erreurs, Maître
CORMIER met en avant les relations difficiles, voire inexistantes avec les juges d’instruction, le manque de moyens
au niveau national pas seulement au niveau de notre département.
Bernard HOMMEY demande pourquoi les juges d’instruction ne sont pas « jugés » responsables de leurs
manquements devant une instance. Maître CORMIER répond que la notion de responsabilité existe mais qu’il faut
la démontrer. Toutefois, il arrive que le juge soit retiré de l’enquête (ex : Affaire GREGORY), il existe également
une condamnation pour déni de justice. Dans la plupart des cas, c’est l’ensemble du système qu’il faut attaquer.
Alain GAND : A son départ en retraite, il a créé une petite entreprise à destination des associations de victimes pour
les soutenir et leur apporter son aide d’enquêteur sachant la douleur que peuvent ressentir les familles ayant lui-
même perdu une fille.
En tant qu’enquêteur, il a vu la justice de l’autre « côté » : si la justice est longue, s’il y a parfois des erreurs il
l’explique par trois raisons
1. Une affaire en chasse une autre, c’est-à-dire qu’une nouvelle affaire vient se poser sur la pile de dossiers
déjà en cours. C’est la raison pour laquelle les enquêtes n’avancent pas aussi vite que les familles le
souhaitent
2. Le turn-over des enquêteurs, les gens passent, il existe les procès-verbaux des auditions mais les échanges
ne sont pas toujours retranscrits littéralement.
3. Il n’y avait pas de « mémoire » de dossiers. A ce jour, il existe une plateforme « Mercure » qui permet de
créer ce que l’on appelle « la ligne de temps » où sont répertoriés les dates, la géolocalisation, les procès-
verbaux d’audition, etc). Le seul bémol, c’est son défaut d’utilisation.


Il insiste également sur la nécessité de s’intéresser aux autres éléments de preuve que l’ADN et félicite Ghislaine
d’avoir conservé les affaires de sa fille. Les services de police sont actuellement obsédés par l’ADN et souvent
considèrent qu’avec l’ADN, l’enquête est à moitié résolue et occultent l’analyse des autres éléments (auditions,
matériel, enquête de voisinage,).


Maître CORMIER signale que l’ADN ne représente en fait que 3 à 4,5 % du taux de résolution des crimes et délits.


Suite à une question de Jocelyne PRENATA sur les relations Police Nationale et Gendarmerie, Alain GAND met
également en évidence un manque de communication entre les services de Police Nationale et de Gendarmerie
(cette dernière n’utilise pas la plateforme). Toutefois, depuis les attentats terroristes, il y a eu une prise de
conscience sur la nécessité d’échanger entre services.

 

Il y a actuellement une grosse réforme de la Police Nationale : un seul chef pour toutes les polices, urbaine,
judiciaire et les renseignements territoriaux. Alain GAND craint que les dossiers criminels et gros dossiers ne soient
plus traités comme des priorités dans ces grands services.


Jocelyne PRENATA évoque la défaillance de certains médecins légistes dans certaines enquêtes notamment pour
l’association (Corinne TARET) mais également l’exemple de Maître CORMIER. Ce dernier répond qu’en effet dans
certains cas elle est confirmée mais qu’il ne faut pas stigmatiser sur un seul intervenant. Il s’agit souvent de
l’accumulation d’erreur de part et d’autre. Pour nos dossiers c’est ce qu’on appelle le syndrome du primo
intervenant. Il existe maintenant des outils très développés tel que le scanner qui permet l’analyse des lieux, de
l’espace, des distances, des angles,


N’ayant plus de questions, nous passons à l’élection du tiers sortant.


TIERS SORTANT

Marie-Rose BLETRY annonce les noms du tiers sortant :
- Daniel DUCHAS
- Yolande FOREST
- Nicole GOUJON
- Bernard HOMMEY
- Nelly GILPUIG
Suite à quelques départs et démissions, nous sollicitons l’assemblée pour des candidatures suite à la vacance
de 4 places. Les personnes ci-après Evelyne LAMBOEUF, Michel LOUIS et Christiane Mme GONNOT
proposent d’intégrer le Conseil d’Administration

PAROLE AUX ELUS

L’Association CHRISTELLE remercie les municipalités pour le prêt des salles, la subvention du Syndicat du
Vernoy et la parole est donnée aux élus ou représentants présents :


Mme MATRAT représentant la commune de Saint-Vallier : nous adresse ses félicitations et est ébahie par le courage
des membres de notre association et des familles de victimes. Elle reste bien entendu à notre écoute et à notre
disposition pour soutenir notre association (prêt de salle…).
Mme BUCHALIK, représentant la commune de Montceau-les-Mines : nous dit son admiration devant notre
volonté, notre persévérance, notre courage et notre intelligence à gérer nos actions et nos dossiers. Elle a trouvé
notre Assemblée Générale émouvante et nous souhaite bon courage.
M. MAZUREK, maire de Blanzy : rappelle qu’il a toujours souhaité être à nos côtés et ce depuis 2008, date de sa
1 ère assemblée générale. La Municipalité continuera à nous soutenir en moyens matériels et restera à notre écoute. Il
salue notre persévérance et notre courage face aux difficultés rencontrées, au manque de considération de la justice
envers nos familles. Il souligne également la solidarité qui règne entre tous les membres de l’association. Respect et
Bravo !
Il remercie Alain GAND et Maître CORMIER pour leur présence et leur vision de la justice.

 

Ghislaine TARET avant de clôturer cette AG remercie les deux professionnels d’avoir pris sa demande en
considération malgré les doutes et remercie les bénévoles d’avoir accepté de financer l’appel en Cour de cassation.

APPEL ET ENCAISSEMENT DES COTISATIONS 2022- 2023.

Le bureau annonce au public que les adhésions peuvent être réglées à l’issue de cette assemblée ou en
adressant sa cotisation au siège social de l’Association (mairie de BLANZY) pour la somme toujours
identique de 17€.
La tenue d’une prochaine réunion du conseil d'administration aura lieu peu après cette assemblée annuelle
afin d’élire son bureau est annoncée. La date sera transmise aux membres ultérieurement.

 

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