Justice est rendue

SOULAGEMENT, SATISFACTION sont les premiers mots qui sont apparus lors de l’annonce ce VENDREDI 11 OCTOBRE 2019, du rejet par la Cour de Cassation de la demande de P Jardin formulée il y a exactement 1 an. ENFIN une victime et ses proches sont reconnus. La justice française a annihilé tout espoir du meurtrier reconnu coupable du meurtre de Christelle BLÉTRY, en Cour d’Assises en 2017 puis en Cour d’Appel en 2018  (et redevenu « présumé innocent » à la plus grande douleur de la famille de Christelle par ses demandes autorisées par le droit français). L’homme devra donc purger sa peine de prison à perpétuité malgré toutes ses tentatives innommables et inadmissibles qu’il a livrées au cours de ses 2 procès. Alors que son seul ADN s’est révélé sur les vêtements et autres effets de Christelle, il a osé tenter de démontrer son innocence aux jurés qui ont cependant gardé leur objectivité et conclu à sa culpabilité. La sentence est tombée : PERPÉTUITÉ assortie d’une peine de SÛRETÉ de 20 ans. LA vie de Christelle s’est arrêtée le 28 décembre 1996. Grâce à l’application de la loi française, celle de P jardin en tant qu’homme libre prend fin avec certitude depuis ce 11 octobre 2019. JUSTICE EST RENDUE.

 

Cette décision ô combien juste, peut redonner confiance aux familles de victimes qui, submergées par la douleur depuis 1, 2 ou 3 décennies attendent avec patience l’avènement de la vérité. Si le pessimisme et le désespoir les gagnent parfois, si les dommages collatéraux, secondaires des drames qu’elles ont subis se manifestent et les torturent chaque jour, elles peuvent désormais se raccrocher aux 2 situations vécues par les familles MAILLERY-PICHON et BLÉTRY, témoins d’espoir et résolution possibles.

 

23 ans de lutte, de préoccupation quotidienne qui envahissaient les pensées et la vie de Marie-Rose, ses enfants et ses proches. Une durée qui s’impose désormais à perpétuité au meurtrier, tout comme devrait s’imposer à lui l’invasion du souvenir de ce 28 décembre 1996 dans l’enfermement de sa cellule pénitentiaire. Espérons que Marie-Rose et ses proches verront la porte de la leur s’ouvrir vers une liberté de penser plus sereine nourrie des beaux souvenirs de CHRISTELLE.

 

Marie-Rose ne peut s’empêcher de penser à la suite ; si justice a été rendue en ce mois d’octobre 2019, elle est consciente qu’elle risque d’avoir à poursuivre un combat, soutenue par les membres de l’Association CHRISTELLE : veiller à ce que les condamnés réalisent leur peine entière sans réduction. Le risque de libération des meurtriers après leur période de sûreté ne protège en effet pas la société de récidive possible. Justice ne serait qu’à moitié exercée ; de nouvelles potentielles victimes seraient à craindre. Et de quel droit, un assassin pourrait-il bénéficier du droit de vivre librement alors qu’il a lui-même monstrueusement oté la vie ?  Cette question législative attirera assurément (en plus de la lutte pour les 7 dossiers restants de l’association non résolus), toute l’attention de l’Association CHRISTELLE. Quant à la justice restauratrice, autre réflexion menée par quelques services liés aux meurtriers, elle ne pourrait trouver d’écho favorable de la part des familles de victimes de l’Association CHRISTELLE. Comment pourraient elles en effet l’envisager alors que 2 des assassins de nos enfants ont été libérés après avoir effectué seulement la moitié de leur condamnation… ! ?

Que le public, les entreprises, donateurs, professionnels d’enquêtes et avocats soient ici remerciés pour tout le soutien et les encouragements apportés durant tant d’années jusqu’à cet aboutissement judiciaire.

Mais de courte durée !

La Cour d’Appel de Dijon  a confirmé la condamnation de P Jardin prononcée en 1ère instance à Chalon sur Saône en 2017. Elle l’a déclaré et reconnu coupable du meurtre de Christelle BLETRY perpétré en 1996 et

pour lequel il  s’est tu et n'a pas été confondu jusqu’en 2014, date de son arrestation dans les Landes.

Mais la science elle, a parlé. L’homme interpellé en 2004 suite à une tentative d’agression sexuelle au domicile d’une jeune femme à Chalon sur Saône, était depuis inscrit dans le Fichier National des Empreintes Génétiques (FNAEG).  De nouvelles analyses des vêtements de Christelle ont enfin été autorisées en 2014 et ont permis de révéler l’ADN de cet individu. S’il a avoué le meurtre lors d’une des auditions lors de son arrestation, il s’est ensuite rétracté et a continué à nier tout au long des 2 procès que la famille BLETRY a dû endurer. Si lui n’a pas eu le courage de faire face à cette vérité qu’il tente de dissimuler par des mensonges  et pseudo-traumatismes, Marie-Rose, Myriam, Nicolas et Marcel ont eu eux le courage de surmonter cette épreuve: 10 jours de leur vie suspendus pour la 2ème année de suite par le déroulement de ce procès. Bien qu’il constitue l’aboutissement de leurs attentes  et de leur combat mené depuis 22 ans, depuis la mort dramatique de Christelle, il se résume aussi en termes de torture, de paroles et images insoutenables. Les membres de l’association CHRISTELLE disponibles entre le  20 septembre et le 3 octobre ont tenu leur rôle de soutien comme convenu par leur engagement et ont assisté au procès à Dijon. Ils ont veillé à envelopper et rassurer  par leur présence, Marie-Rose et ses enfants, son frère, de façon la plus adaptée possible.  Discrète ou plus prononcée, sourire, regards, épaules, bras, se sont ouverts pour accueillir la douleur de cette famille anéantie par un chagrin innommable et tenter d’alléger légèrement leurs sentiments d’extrême tristesse par ce partage. 

P Jardin a été condamné A PERPETUITÉ assorti d’une peine de SURETÉ de 20 ans. Convaincus à la majorité au-moins de 8 personnes, les jurés ont suivi le réquisitoire de l’avocat général et ne se sont pas laissé convaincre par la plaidoirie de maître Nicolle. Malgré sa plaidoirie théâtrale, ses tentatives de démonstrations que le «préjugé innocent» avait été désigné «présumé coupable» dès son arrestation, la Cour n’a pu que conclure à la culpabilité de cet homme dont le seul ADN apparaît sur les effets de la jeune Christelle. Les témoignages, les affirmations incroyables, ahurissantes,  improbables, irréelles  voire irréalistes mais aussi et à l’inverse très précises du prévenu, n’ont pas permis de diffuser l’ombre d’un  doute.  La cohérence de témoignages concernant Christelle n’a pu que démontrer la contrainte qu’elle a subie en cet innommable 28 décembre 1996.

La JUSTICE lui a enfin été rendue; souhaitons à Marie-Rose et ses proches de pouvoir désormais retrouver les souvenirs heureux de leur vie avec leur très chère CHRISTELLE. Comme tout à chacun le sait, faire son deuil est impossible; se rappeler des images positives le sera peut-être.

A force de ténacité, 1 autre des 8 dossiers de l’Association CHRISTELLE soutenu par le professionnalisme du cabinet SEBAN  a abouti. Le combat continue pour les 7 autres non encore élucidés… JUSTICE ETAIT RENDUE ; la famille BLÉTRYet l’association CHRISTELLE s’en satisfaisaient.

Mais en ce 9 octobre 2018, Pascal JARDIN s’est pourvu en cassation.  Il faudra encore attendre pour connaître «  le bien fondé» de ce pourvoi avant qu'il ne soit étudié par les magistrats,

 

UNION, SOLIDARITÉ  ET  VOLONTÉ ne s’épuiseront pas et  continueront à s’exprimer.