Poème de BERNARD lors de l’AG 2020.

Une fois le verdict énoncé je fus satisfait

Après la vérité la justice enfin triomphait.

Les jurés populaires dans leur ensemble avaient voté

Pour l'accusé une peine sévère, la perpétuité.

 

Conscient que la loi lui laissait toutes ses chances

Un second procès en appel par ses avocats réclama.

Un an plus tard le même drame pour les victimes recommença

Et tandis que, dans son box protégé l'accusé a nouveau nia

Parjure devant les hommes mentit une nouvelle fois.

 

Hélas pour lui, l'espoir d'une condamnation amoindrie s'envola

Et le premier verdict en tout point le président confirma.

Les victimes dévastées par tant d'audiences cette nouvelle fois

Espérèrent qu'enfin pour elles le calme reviendrait là.

 

C'était sans compter sur les possibles recours

Qu'une nouvelle fois en cassation le procès reprendrait cours.

Il fallut à nouveau que les victimes attendent un an jour pour jour

Pour qu'enfin la décision finale en faveur des familles voit le jour.

 

L'accusé enfin coupable n'aurait-il pas l'audace de saisir la cour européenne de justice ?

Ses avocats en ce cas plaideraient une grave détresse psychologique

Qui l'aurait poussé à ôter la vie à une enfant chérie

En laissant ses parents meurtris et anéantis.

 

La page s'est tournée sur ce trop triste événement

Seuls les membres de la famille pleurent encore sur le tourment

Dans lequel un ignoble individu en l'espace d'un instant

Les a plongés jusqu'à la fin des temps.

 

Et nous qui restons témoins de ces procès passés

Qui avons mesuré la torture par ces familles endurée

Que pouvons-nous faire pour enrayer le malheur

Sinon deux fois par an sur leur stèle déposer quelques fleurs.

 

Entourer les familles par notre présence rassurante

Et quelquefois pouvoir leur dire que l'être maudit

Qui a ravi leur enfant qu'ils ne verront pas grandir

Ne pourra jamais effacer tout l'amour qu'ils ont pour lui.